J'AIME PAS COMPTER
J'ai compté: un deux trois,
et il m'a bien semblé voir entre les draps
sortir des nuages coincés dans des plis de sommeil
en forme de barbe à papa effilochés pareils.
En ouvrant la fenêtre j'ai encor pensé : il fait froid
et dehors a aspirés les nuages coincés au ras de ma barbe
:evaporés; j'ai senti un certain vide et emoi
un envol de rêve en nuage de lait ce matin, rabe
de rêves ,que l'on ne veut pas laisser echapper ,loi
de la physique, il se pourrait qu'un jour ma colère
envers ce qui m'echappe ,fasse que je te noie..!
dans des premices de crimes et les etats larvaires
des demi-sommeils en alibis pour des meutres pas commis.
J'ai pensé et tapé dans ma tête: un, deux, trois comme une bulle
par le sucre et la sucriere betterave, et l'alléluia
en regardant les petits grains noirs d'un insoluble
café au crabe ouvert aglutiné comme trépas
dans un cimetiére. J'ai compté : une pie pas deux , c'est malin..!
Une ecaille de torture finie en bracelet, deux plumes
arrachees....au cul d'un oiseau de Paradis Latin
pour finir ,c'est fatal sur un papier de luxe, en brume
et dans l'encre sèche de mots eparpillés en sylabes
tronqués, pour des lectures faciles des amis en voyages
migration des esprits et des corps loin ,des labes:
iales continues, et agitées en vaines paroles de rage.
J'ai triché ce matin en dejeunant mon bol à café
des mots comptés eux aussi car j'etais vraiment
pas dans mon assiette, de melancoliques et effilées
verssion du Cid et me suis retrouve enfin content
de crimes par ma main pas commis mais effleurés.
Puis j'ai commptés alors des pas dans ma tête ,
en klm de vagabondage, de manteau de pluie
pour la neige, et des châles pour des vieilles
mortes d'avoir tant attendu enamourées leur promis
morts entres les deux dernieres, tombés par le jus des treilles
au bromure ,fournis par des Messieurs décorés à l'arrière
comme des paons, et pas peu fiers de compter eu aussi
des pas , des jours de pas et des mois qu'apres la derniere
ils ont mis en pages noircies ,pour sur le lard des pourris
cadavres, se faire d'autres médailles et d'autres royalties.
Je compte : un deux trois, car ma Télé me rapporte
depuis ces jours ,toute la vaste et humaine connerie
je casse mon rêve et mon bol et je m'emporte
dans mes draps de nuages evanouis dilapidés
au soirs et aux matins des incertitudes de mes petits
calculs, qui me font mal aux reins et au seins echauffés
comme mes oreilles, de paroles si vaines sorties
comme moi de leurs gonds, en cervelles au beures noir
ecrabouillées sur des murs de fausse compassion.
Je recompte: un deux trois, car je ne veux plus savoir
ni voir .......je regarde le fond de mon bol n° deux
je reprends la cuilliere des artifices, et les ronds
de l'eau au sucre m^lée avec le bouillant café, et les bleus
coucous se refletant instables, dans le fond du fond
d'un encrier de couleur à plumes bigarrées
à la fenêtre ouverte ,je regarde un ciel qui fuit
des lendemains aux sons et coeurs tièdes essoufflés
venus de lointains rivages ou je ne suis
deja plus ....ma br^ve colère est partie avec les navires
et les soldats de plomb, figée sur place par des présents
offerts à mon confort par des promesses de pires
futurs antérieurs, sur des fonds de dejeuners gavés de revenants.
Je compte encor , bien souvent refaire la comptine
à l'envers pour des matins arraisonnés, par des rêves plus guais
des reveils de chats qui miaulent aux mâtines
et les miens m^lés à des mots pas comptés mais guillerets.
........un, deux ....un deux.....au loin
on compte pour moi........un deux....un deux
demain ce sera................ Feu
Un ..deux ...un ..deux trois et peu-ètre quatre au moins.....
C.TA.C/AUDE WIE