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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 21:48

Voici le portrait de l'Oiseau-Qui-n'Existe-Pas.

Ce n 'est pas sa faute Si le Bon Dieu qui a tout fait a oublié de le faire.
Il ressemble à beaucoup d'oiseaux, parce que les bêtes qui n 'existent pas ressemblent à celles qui existent.
Mais celles qui n 'existent pas n'ont pas de nom.
Et voilà pourquoi cet oiseau s'appelle l'Oiseau-Qui-n'Existe-Pas,
Et pourquoi il est si triste.
Il dort peut-être, ou il attend qu'on lui permette d'exister.
Il voudrait savoir s'il peut ouvrir le bec, s'il a des ailes, s'il est capable de plonger dans l'eau sans perdre ses couleurs, comme un vrai oiseau.
Il voudrait s'entendre chanter.
Il voudrait avoir peur de mourir un jour.
Il voudrait faire des petits oiseaux très laids, très vivants.
Le rêve d'un oiseau- qui-n 'existe-pas, c'est de ne plus être un rêve.
Personne n 'est jamais content.
Et comment voulez-vous que le monde puisse aller bien dans ces conditions?

Claude Aveline (écrivain français d'origine finnoise, je crois, surtout connu pour "L'Abonné de la Ligne U" ou "La Double Mort de Frédéric BELOT." Il a aussi écrit des "Histoires Nocturnes et Fantastiques" pour les enfants.)



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10 août 2008 7 10 /08 /août /2008 11:57

Des Mots des Nuits et des Gens qui filent funanbules de la vie !Et quelques .... filant vite pour les écrire .(ou la vie des mots filent lâchés , sans laisses ni muselières)

                                 

                           

ChapîtreII

Mike ouvre un oeil plus lourd que le rideau de fer et plus opaque que le mur de Berlin en son temps, et essaye de savoir où il en est ? ! La ruelle est toujours aussi sombre... ses narines le chatouillent et ce n'est pas les seules, les ficelles de son caleçon aussi, mais ses narines elles, lui aménent les effluves de choses auxquelles son corps, depuis plus d'un quart d'heure, fait barrage dans le caniveau ... : dont 2 boîtes de conserves :/ une de sardines avec des relents de marée basse et un reste d'huile rance que se battent à griffes non manucurées, trois chats plus pelés que des rats d'égouts et feulant, hurlant à une lune chiche à qui miaou miaou pour un bout, une goutte de ce festin ....minable.

/l'autre de corned-beef racorni à peine entamé, qui, dans le demi brouillard où se trouve encore Mike, lui fait imanquablement penser que, depuis l'autre matin, à part un rinçage rapide de bouche avec un wiskey bien tassé, ne s'est rien mis dans l'estomac ...

Quelques miasmes d'amours flottent aussi contre son veston, génocide presque invisible, qui, il est sûr, ne lui est, en aucun cas imputable....

Zamère, les mains coincées sous lui, pense en bon trouillard qu'il est paralysé... mais son cerveau en a décidé autrement et, difficilement il rapatrie à lui tous ses morceaux éparpillés dans l'eau, essaie de se tenir dignement en raprochant ces deux pieds distants alors de 1m 50, rétabli l'équerre et , encore digne, d'un geste fier, envoie d'une main négligeante une mêche rebelle et dégoulinante en arrière et touche par là-même douloureusement une bosse grosse comme un oeuf de cane déguisé en oeuf d'autruche....... Pourtant les canards ont migré sous des cieux plus cléments, se dit-il?! (Zamère, mais idiot !)


Il se tâte , énumère mentalement tous ses abattis ...ça va ...ouais ..Mais non !! rien ne va !...il manque quelque chose , bon sang !!...Son galure ! Où est son galure ?

Jamais il ne renoncera a son chapeau offert par son 1ier client, un bonze Tricrétin à qui il a permis de retrouver son petit fils !...camé, en piteux état, mais retrouvé dans un bordel à côté de Gignac la Berthe, patelin peu loin de Martige, patelin de banlieue d'une petite ville de la côte (en France Voui!)..... un chapeau Autrichien pure laine de mandou (via Taïwan ) couleur vert militaire passée de mode, avec un beau ruban bleu roy et deux plumes de faisan sur le côté droit ! Oui , oui , du pur Tyrolien quoi !

Un chapeau pareil fidèle porte bonheur à la période même des z'amours c'est rare et on s'y tient !!

Mike se rebaisse vers le caniveau juste au moment où une énorme ombre noire apportée par la pâle lumière de la ruelle d'à côté baisse le bras avec un bruit FFFFFUIIIIIiiiiiiiiiiittttttttt! ZZZZZZZZZzziiiiiiiiiii..................raté de peu Mike ! Juste comme sa main aggrippe son chapeau, son trésor de bibi et qu'il prend un hameçon de 12 et l'envoie du geste ample et majestueux du pêcheur canadien au saumon .

....Un cri , inhumain monte d'une porte cochère masquée par l'obscurité, atroce ! Mike a fait mouche !

....un marin beau blond jeune et aveugle sort de l'ombre en se tenant la face à deux mains d'où ruissèle un sang bleu qui goutte dans le caniveau via la bouche d'égout ou depuis que Mike s'est relevé on entend les piaunements aigus de réjouissance des rats !!....L'ombre menaçante, le bras toujours levé, le cheveu rare dressé, est statufiée d'effroi, et se ratatine pour s'enfuir en laissant tomber l'objet d'assassin..

.......qui tombe sur les pavés avec un bruit pas si déplaisant se dit Zamère !....sans un regard pour le marin beau blond jeune aveugle donc bon pour la réforme ..

Mike jette un de ses yeux sur l'objet fatidique : c'est une jambe artificielle de celle dont on ne fait pas les pipes, une jambe musicale à l'oreille .....En fait le coup n'est pas si raté que cela, se dit Mike ... Il regarde la ruelle, à 112 mètres il semble voir deux enseignes lumineuses....il se dirige vers elles, pensant fort à son estomac qui ne se laisse d'ailleurs plus oublier...

Arrivé à la hauteur des enseignes, il remarque que l'une d'elle a deux lettres manquantes P et L sur une lumière usée bleue blanc rouge .....lui faisant face au-dessus d'une porte à mouchard d'où sortent des bouts de chanson éraillée et quelques vieux machins saouls comme des Maa'tiniqués, poussant les murs et les cafards, et surmontée d'une enseigne mauve et presque neuve où est écrit L'Ange Plumé.

Mike se décide, dédaigne  "O ice" et franchit la porte de L'Ange Plumé , d'où monte la voix toujours beuglante et éraillée de Lola, la poursuite colle à Mike en vert (et tout le monde sait que le vert abîme le teint) il balaye l'air d'un geste agacé, et la poursuite vient se figer en rose sur Lola affalée mais toujours beuglant sur des poufs adéquates de fin de mille et une nuits ..

Mike au pif rejoint une table près de la piste, se pose comme un avion dans un fauteuil défoncé, envoie la main à sa poche de poitrine, sort une Kool détrempée et déprimée, l'allume , prend enfin sa première bouffée et souffle la fumée malodorante en un énome soupir qui semble le vider comme une baudruche dégueulasse :.........Bon Sang !! Quelle soirée ...... Mais quelle Soirée !

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11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 23:17
                                                                                 undefined

LES MOTS FILENT

( Histoire Banale ....................................... vecue a la minute quand ce

n'est pas au mot...........)

 

 

Préface pour se mettre en train:

Il était une ,deux et trois fois des mots qui s'emmêlaient et se liaient en sauce blanche sans grumeaux. "Que c'est amusant et triste, niais et instructif, toute cette écriture qui nous appelle et qui nous tue et qui parfois nous ramène à déclamer SHAKESPEARE :"être quel boulot!"et aux yeux de myrtilles blanches , pas ou trop mûres ! Noires mûres! Etrange de ne pas trouver ce que veut dire le moindre argent de lune noire normal brillant comme l'or d'un couchant , assis sur cette terre de cendres comiques et lasses aux souliers sans oeillet, trous, qui attendent et désespèrent ... Ecriture automatique,en pleine vapeur, éther noire et grise, nuage-firmament qui dissimule les troncs des racines jetées et écartelées ...bombes z'a grêle, pattes de hérons ou de flamants roses....de hérissons à poils ras ébouillantés pour des gitans faméliques (avec puces pour lier la sauce...bien sûr!)

I

Les mots défilent comme mes bas lorsque le temps ronge ses sangs, sens ? (et vice versa)...si t'as trop élimé le capuchon, goutte à goutte pour l'amour protection, au litre pour le mal anémié, bain de jouvance pour un vampire à crampons oublié au fond d'une crypte en Moldavie ....et qui crie Merde!.... à Polanski...

..au bal nous n'irons pas car usés sont nos mouchoirs d'avoir tant espéré et transpiré et pleurniché.....les dés en sont jetés les pauvres ! Nous passons donc la main pour un strip-pocker ...

....mais Lola démontée... sur le phare (et en épingle), jette un cil mauvais car son bras gauche file le parfait amour avec une jambe inconnue revenue d'Afrique par radeau et coupée jusqu'aux oignons pendant que son bras droit, à l'honneur, s'accapare la dernière chemise d'un maharadja............. les mouettes volent bas ce soir et les canettes aussi, les claques se perdent et les excuses sont toutes trouvées ;

Lola Lilas s'éclipse comme un soleil, car sa nature baigne en flot mensuel et menstruel; ...............le maçon l'a perdue d'ailleurs et monte un mur de silence à la main comme les Romains, tout en biglant d'un oeil borgne et astigmate rattrapé par l'autre, un bas qui pendouille lamentablement sur une jambe de bois parfumée d'écume du jour et de mer.......il garde ses deux pieds sur le haut du mur et s'écroule de stupeur ....c'est si fragile un silence, même enmuré dans une gargouille louche où les borgnes et les boiteux viennent se rincer la dalle et les yeux et agiter leurs mains pour un rien !.....

Le sang écarlate et épais gicle sur le comptoir, un oeil torve joue l'olive dans un martini qui n'est plus sec mais soudain on the mirette............ un poil s'enfuit en catimini du bras de l'assassin pour ne pas être complice ni risquer d'être victime ; le pianiste joue un air triste à assécher la mer toute proche et à fendre la pierre (il est pétrographe à ses heures), avec des doigts longs et blêmes beaux comme un chapelet de saucisses fraîches échappé d'un camion de charcuterie après un casse..... une Bunny'es passe imperturbable et nonchalante en proposant des clopes de contrebande et des tampax au cas où les clopes auraient des fuites... avec ses oreilles sur la tête (parfois elle les met autour de la taille quand elle a la migraine) et une queue en pompon aux fesses les jours de fête.

Un marin pleure du sang par une orbite (et non pas une bite en or comme l'ont trop dit des mauvaises langues) vide depuis peu et sur son sort de vie écrite par un Gide quelquonque au style plus coulant qu'un calandos trop fait...

Un chat blanc taxe la place sans plus de manière à un chat noir trop courant après les chats grisés dans les nuits sans lune et se frotte contre une cheminée où brûle un jambon en putréfaction......

...... malade et coupé bouffé par la gangrène qui sévit dans les ports, aux ruelles cruelles et mal affamées;. la jambe de bois en feu s'éloigne portant un demi vivant puant l'absinthe dégeulée et irisant l'eau sale d'un caniveau de moirages blanchâtres, les mots filent toujours plus vite que l'assassin et s'engluent dans un pastaga plus louche qu'un douanier du port ! ......l'air est doux dis donc!........ Lola, la main mollement appliquée sur un entrejambe raide qui cache la tache (et la tâche) séculaire du pécher originel, pousse une goualante qui fait frémir le chat blanc, le poil hérissé et découragé par son acte manqué (comme un moule à...) ...la nuit est fraîche aux sardines et aux maquereaux et, des amiraux pagnolesques rêvent à leur jeunesse qu'ils n'ont pas vue passer à briquer des ponts de vaisseaux fantômes toutes voiles dehors pour des opéras de quatre sous.....Lola beugle comme une suppliciée au feu, mais sans virginité, perdue il y a un bout faut bien dire dans un bordel mauresque...!

.Un marin blond jeune et beau, précieux comme une madeleine dans le café d'un mendiant, quitte le bastringue pour rejoindre un futur amant à la vue basse ; il essuie des rayons de ses manches retroussées, un oeil qui n'est plus clair, et chantonne quelques mots d'amour qui filent dans l'air chaud du soir ....la maréchaussée tape le carton....les vestes et les képis s'entassent sur un porte-manteau administratif et crade....Nuit calme : R.A.S .

Pendant ce temps Mike Amère est à la recherche de Jules les Grandes feuilles - ainsi surnommé pour souligner l'envergure de ses appendices auditifs - qui trimbale sa couenne de gros dégueu sur les trottoirs minces mais bondés de nanas plus ou moins fraîches en jupe plus ou moins courte , Mike sait que c'est l'heure où Julot Les grandes feuilles ramasse, en dépit d'une sciatique galopante, ses compteurs avec eau et gaz à tous les étages tout en distribuant quelques mornifles aux trois pôvres vieilles gagneuses édentées, à la purée depuis belle lurette déjà et qui prennent ça stoïquement comme une preuve de l'amour immense que leur marlou au vin blanc sec leur distribue sans compter tout en comptant par ailleurs les petits cadeaux de ses dames gagnés à saute-biquet ....Mike tourne le coin de la rue du bastrinque et là va rejoindre l'absinthe dégueulée dans le caniveau ; il n'a pas senti venir le coup mais a juste le temps avant de sombrer d'entendre Lola beugler :"Surabyes Johnny" d'un air plus rauque qu'un tubar mort de froid .....et c'est le trou noir.

Mais que fait la Police ?:

:..............Ces braves fonctionnaires assidus au boulot comptent avec les doigts de toutes leurs mains les points de la partie de cartes acharnée qu'ils viennent de finir, et dix de der ; on est pas rendu donc, parce que ce qui est de compter, c'est pas leur fort aux costauds des spignolettes !..... et quelques morts et blessés ont encore le temps d'embrasser la chaussée à pleine bouche....la nuit est vraiment calme à part quelques détails que ces messieurs de la maréee déchaussée à cette heure-là pour des charentaises toutes neuves règleront en trois lettres au bas de la feuille de relève : R.A.S.......et encore, un peu fatigant.......presque en heures sup' .........quoi !

(à suivre)Aude Wie/RAZA

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14 octobre 2007 7 14 /10 /octobre /2007 03:46



            drawings-090.jpg(pôeme attachant) 

Tu es né à St Brieux* , au cri de la langouste

vendue le matin sur le port

là où l'Océan contre des falaises au blanc

joue a saute-mouton .

pour ètre Numero 1

jour apres jour

con à courir contre soi -même , et,

Suprême Volupté, d'avoir presque gagné!

 

Pleurer très fort

laisser ouvert

pour mieux laisser passer

ce que d'autres pourraient  voir

comme pour faire croire...

ne pas oublier un robinet ,

négatif wek-end au pas lents,

gris teinté de rose ,buées en faiences.

 

Les Vandales ont touché du doigt

les chevaux non ferrés , fiéfés froussards,

car les chiens en massifs et laurriers

n'ont laissé que les pierres brûlées

sous des corps d'humains,

rires décomposés,

scandales photographiés l'apres -midi,

cous lèchés, mains dans les poches

canifs en quète de tiges à couper;

griffures des arbres ,

amoureux voyeurs ,

pies voleuses à l'oeil de la buse

fondant l'étain

se prenant pour Magma

sur l'enclume d'un quelconque Vulcain;

pensée:

(!cervelles laissées au fond des ventres explosés!)*2

 

Tu ramasse du déja vu

comme un alpiniste s'assure

et pompe des étoiles dans les bulles de cidre

à la lueur des chandelliers

Tu parle , parle , parle,

sans connaître,

et trie des mots comme,

un singe poil à poil

le manteau de la désirée

pour mieux plaire;

épouillage amoureux à rendre furieux

la Mâle Langouste à l'éventail japonisant

à l'oeil périscopique dansant

dans le flux de marée basse

entre trois pierres de calvaire..

La daurade reniffle de dépit,

 de n'être autre chose

qu'un porte écaille, aux nageoires tristes,

tandis que , tombées de je ne sais quel arbre,

en carapaces plombées,

tancks aux déserts

sous des palmiers de corail

la Belle, la Suprême Langouste

réuni de minuscules cailloux

pour attirer à elle

le petit bigorneau et ses petits frères ,et,

un galant ,

ou deux , jouant les paons de la queue;

 

Tu compte ,compte, compte,

les vagues vagues souvenirs ,en flot

de marée haute

et emplis la tempête de sourds

et beaux rochers hypocrites

...la plage n'est plus ... 

 

Tu referras ton château

sur le banc de sardines, où

de vieilles étoiles

de mer, papottent en bulles.

Impatient tu coures au plus vite

apres un temps certain;

futur?

l'avenir se prépare dans l'eau de mer

et à chaque aube naissante

tu refais, encor et encor l'inventaire

 

Les chaluts arrivent sous des nuages sanglants

aux reflets de fausse dorure

les casiers allignés étalent

les amoureuses et des multitudes de coquilles

qui caracollent comme des chapeaux

aux jours de primptemps pour

échapper à un air marqué et souillé de tes pas ...

ordinaire journée

en appui sur demain comme celle de la veille.

Tu crois comprendre et te rapelle

que ta poitrine un temps, ne se soulevait pas...

Alors ramassant une poignée

de mollusques peureux d'un geste ample

comme une jouissance

tu renvoie à la mer le fugitif souvenir.

Ta ville s'éteint et s'allume

en chandelles

.....des bruits en sucions et craquements

montent des ruelles vieillottes:

la langouste a rougit

dans le noir  cul 

d'eau bouillante d'une lessiveuse

et se laisse décapiter par des amoureux.

La Daurade rescapée, n'en saura jamais rien,

mais lache un gros soupir

et s'éloigne du lieu .

                                                                   Aude Wie

 

 
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26 septembre 2007 3 26 /09 /septembre /2007 21:47
POUR FAIRE PLEURER LES AUTOBUS .......

 

Tous les Hommes sont immortels et naissent tous au centre du monde. Ils appellent mort l'étape qui consiste à éparpiller les atomes qui les constituent à travers le cosmos avant une réitération de la métamorphose. Quant à ce qu'ils appellent la conscience, comment pourrait-elle disparaître puisque c'est la conscience ? Nous avons le droit et le devoir d'être heureux. A A la question fondamentale que se posait Antonin Artaud : A-t-on le droit d'être un homme ? aujourd'hui on peut répondre " oui ". Et quand Guillaume Apollinaire s 'est interrogé dans son talisman et qu'il a levé le nez au ciel comme Saint-exupéry en déclamant :
" Voie lactée ô sœur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivront nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses. "

La réponse est oui, oui et oui, mais lui ne le savait pas, nous nous le savons désormais, notre corps à notre mort poursuivra son cours vers d'autres nébuleuses, notamment la nébuleuse d'Orion qui est une pépinière d'étoiles.
(ainsi la physique rencontre le poétique)

Mais là, je vous parle d'un temps que vous ne pouvez pas connaître, c'était le temps où tous les Hommes avaient le droit de penser parce que chacun était pourvu de l'outil nécessaire qu'on appelait la filosophie.
Mais un jour un grand malheur arriva, je vous l'assure. Un gars plutôt baraqué vint tenir ce langage : " En vérité, en vérité, je vous le dis ", il ne faut pas dire filosofie, mais philosophie parce que cela vient du Graique. Tous les hommes restèrent interloqués.
Il poursuivit : désormais pour penser il faudra connaître le Graique. Les Dieux Graiques : Apollon, Parthénon, Arsinoé et plein d'autres, puis les enfants des Dieux : Castor et Pollux, et puis il faudra connaître les enfants des enfants : Torrey canion, Olympic bravery, Erika et encor plein d'autres jusqu'à la dernière génération, et puis il faudra apprendre la gare de Troyes dans l'aube du soleil mouvant, les aventures extraordinaires d'Homère et d'Omar, les temples et leurs faubourgs, l'art de lire dans l'avenir dans les saucisses de Francfort, et encor plein de choses comme la victoire de Samo trace contre Paris Saint Germain par deux buts à zéro et puis la Vénus de Milou dans tintin et la Castafiore " Ah je ris de me voir si belle en ce miroir ! " et puis encor plein de choses. Nous ouvrirons des écoles que l'on appellera " liçé " parce que cela vient du Graique, pour apprendre tant belles et bonnes choses, comme disait Gargantua.
Pour ceux qui sont anti-graique, que l'on appellera des turcs, ils n'auront droit qu'au élepé où ils apprendront à cirer les godasses et faire de la motocrotte. Les autres qui sauront tout des Graiques passeront l'épreuve sacrée des Dieux de l'Olympe que l'on appelle bac du nom d'un certain compositeur qui pensait plus à faire des fugues qu'à jouer du biniou Graique, mais passons.
L'épreuve sacrée des Dieux consistera à réciter par cœur les cent huit façons de cuire les nouilles, ceux là seulement auront le droit de penser.
Voilà, il y aura désormais deux sortes d'Hommes sur terre : il y aura les penseurs (pensaré, pensarum, pansement) qui sauront tout du Graique (surtout le chef Lustucru) qui donc si vous m'avez bien suivi sert à fixer définitivement l'art des cent huit façons de faire cuire les nouilles. On les appellera " chef " et les autres que l'on appellera public, quidam, anonymes, peuple, populo, grands couillons, foule électeurs, citoyens, élèves, minus, membre, automobiliste, vacanciers, pêcheur, chasseur, cueilleur, andouille, travailleur, salarié, fonctionnaire, internautes, abonnés, public, et puis plein de noms que l'on inventera exprès pour eux, comme le doux nom d'effectif. Etre ou ne pas être de l'effectif sera leur unique question. Ils feront ce que l'on leur donnera à faire et n'auront pas accès à la contradiction pas plus que dialectique ni rhétorique parce qu'ils ne sauront pas le Graique.
Ceux-là, donc, on les dénombrera, les pèsera, les mesurera en mètres, kilomètres, hecto-Pascal, intensité, corpuscule, pression, ils auront une abscisse et une ordonnée et suivront sans se poser de questions la route fleurie des lois logarithmiques, héliocentriques, de cloches, sérielles, pulsatoires, civiles, commerciales et pénales.
Ils suivront strictement ces lois. Ils n'auront pas d'individualité sauf pour aller en prison ou faire pipi.
Les autres, ceux qui savent qu'ils ne savent pas, qui penseront, donc qui connaissent le graique, on les appellera Dieux vivants. Ils auront dix pour cent de remise chez Darty, le titre de bienfaiteur de la Patrie, de vainqueur de l'Annapurna, de ministre des tas, de président des Unions Syndicales et sociales des arrondissements et territoires et archipels réunis, Praesidium du Soviet Suprème, Libérateur du monde, grand timonier, successeur de Saint-Pierre, engendrés et non pas créés, Martyr, Fils du ciel, Caprice des Dieux, Vache qui rit et encor plein de choses belles et bonnes qui plaisent à Dieu notre sauveur.
" Oui, ne riez pas " dit le gars plutôt baraqué qui parle, parle, parle, si le monde est ce qu'il est comme je vous dis, c'est parce qu'il m'est dicté directement par Dieu le père, le fils, le cousin, le neveu jusqu'à la quatorzième génération, et Dieu veut qu'il en soit ainsi, en vérité, je vous le dis.
Et ceux qui s'opposeront à sa loi seront des renégats, des va-nu-pieds, des imposteurs, des nihilistes, des fils du Diable, des chômeurs et des essedéefs
Alors, interloqué, chacun rentra chez lui à la place où est la sienne et ce fut un grand malheur pour les uns et un divin bonheur pour les autres.
Alors plus tard on inventa la télé et tout le monde fut content, c'est ce qu'on appelle aujourd'hui l'ère du football, qui se situe comme chacun sait, après le jurassique. Et tout dans la vie prit un goût généreux, subtil et doux comme du miel. Ceux qui pensèrent ne pensèrent plus, puis que ce n'était plus nécessaire et les autres se vautraient sur le canapé en mangeant des chips devant la télé. Et l'on a appelé cela l'ère de la modernité et ils oublièrent complètement qu'ils étaient des hommes sauf pour le prêt à penser. Alors, il caquetèrent, piaffaient, aboyaient, pépillaient et se mirent à marcher à quatre pattes, leurs oreilles se sont allongées, une queue a poussé, et l'on a appelé cela l'évolution. Et, ce n'est que des millions et des millions d'années après qu'ils se souvinrent que :
Tous les Hommes sont immortels et naissent tous au centre du monde. Ils appellent mort l'étape qui consiste à éparpiller les atomes qui les constituent à travers le cosmos avant une réitération de la métamorphose…

AUDE WIE /TRIS ZARA 

 (texte a deux voix et deux mains ! 2002 copy@ MARSOUPIO receuil des GNOU-GNOUS ) 

Paint Digital BlasPhemy

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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 23:31

 

 

 MONSTRES ET MERVEILLES

D'AUJOURD'HUI......

 

 

Aujourd'hui sont nées mille roses

dans le jardin d'à côté

merveille de rouge au sang

comme blessures appotéose

sur un champs torturé

mort cachée de tant d'enfants

 

Aujourd'hui de drôles de choses

pas tres loin de l'autre côté

ont poussé contre des murs brulants

des cris des pleurs qu'on ose

repousser dans les gosiers

avec les mains avec les dents

 

Aujourd'hui le regard se pose

comme un rêve eclaté

qui s'enfuit dans les voiles du vent

qui se roule et toune et pose

faux comme le geste agacé

comme les notes de l'instrument .

 

Aujourd'hui le soir me cause

de lendemain ensoleillé

le silence avance patient

mais je ne crois pas et morose

je tape bêtement sur un clavier

sans note , ni clef des champs

 

Aujourd'hui sous mes paupières closes

mon regard a broyéé

l'image de imonde, du dérangeant

je ne suis pas prince et apose

une vague particule nacrée

au bas des mots excuses d'arguments

 

Aujourd'hui pendant que le monde s'arrose

de parfums et se vêt

de tapis de chine ou bien d'orient

de vouloir ni plus voir s'enquilose

montent des cris enroulés

sur nos gestes de faux fuyants

 

Demain sera toujours plus rose

nouvelles vies de ventres eclatés

amour privé amour naissant

se sera autres et grande choses

enfants de demain choyés

sur les cris de mort d'autres enfants

 

Demain encor poussera la rose

dans le jardin d'a côté

sur des rires des ricanements

enfant qui dans un pleur ose

pour une bosse au front crier

et que sourds encor accourent tant de gens

 

Aujourd'hui, demain comme clause

vivent milles enfant g^tés

sans yeux sans oreilles transparents

pour des champs du rouge passé rose

oubli des fronts têtus et baissés

contre des murs de sacrifices puants

                                                               AUDE WIE

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21 juillet 2007 6 21 /07 /juillet /2007 02:51

 

 

Pourquoi j?écris ?



Il faut être un peu dingue et un rien malheureux
Pour vider sa seringue sur la feuille, l?envieux?
Ecrire des conneries qui nous coûtent trop cher
Ce n?est que poésie, juste pour là vous plaire?

Ecrire c?est très bien c?est une terre happy
Mais ça flingue mon destin, l?encre c?est du dégueulis?
Je vomis tout le temps et j?ai un mal d?ancre
Me « fixer » dans ce port ce n?est pas redescendre?

Et oui je n?ais que ça, vingt six orphelines
Qui drivent l?émotion, qui se disent « copines »
Elles me draguent tout le temps et j?avoue que je « vrille »
Envahis à présent je prends le stylo-bille?

Elles me font souffre rire, des lettres, d?illusions?
Et chaque fois c?est pire, le poète est un con !
Y a de ça trois ans, que je t?ais rencontré
Poètes soi-disant, toi t?as dis : « éditez ! »

Je reste sous vos ordres et ne suis pas grand-chose
Un poète qui porte, l?ambiance via la prose
Mais j?aurais tant aimé, naître dans l?ordinaire
Etre un préposé, facteur ou infirmière ?

Et l?art devient cher, on paye à chaque « clic »
Des mots comme des larmes, ou l?encre poétique
J?assume tout ce drame et je reprends mon « bic »
L?avenir est en panne, peut-être pros éthique...........


 

paint Jim Warren

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16 juillet 2007 1 16 /07 /juillet /2007 01:15

 

 

Car les Chambres se souviennent

 

Ils voyagerons ensemlble ,bien que des terres et des oceans d'improbables les séparent.

Voyages fugaces à un bout de vie, dans un temps que l'on ne définit plus.Voyages qui aboutissent tres invariablement , souvent en départs , mais point d'arrivées.

Mais, cette présence goutte a goute est toujours douloureuse, douleur du désir, douleur de peur de trop ou trop peu d'amour, incertitudes , douleurs parrallèles qui ne feront sans doute jamais mentir les lois de la géométrie ...géometrie des coeurs qui se supperposent des corps qui prennent des poses lacives et s'endorment epuisés, emboîtés de cette peur de perdre un seul moment de la douceur d'un contact souvent si éphémère....toujours ephémère , pour l'amant ou l'amante qui est en demande pendant que l'autre se repose aux draps de bataille, peut-ètre la dernière bataille pour celui qui attend ......

L'amante ou l'amant aspire a une géometrie parfaite revolutionnaire a la hauteur de son 'amour de la passion qu'il donne .

Il aspire à se cacher le visage là au creux du cou de l'épaule , à embrasser un front aux yeux toujours étonnés, à fermer d'un baiser ces paupières, dont les yeux ne lui disent pas l'attente.....alors il baise ces yeux ce visage sans le regarder juste en jouissant du moment.... abandonné.

L'instant ou l'on doute, l'instant du désir de la présence de l'autre, que l'on appelle en son corps et qui n'est pas .....même abandonné dans la chambre aux odeurs de passions , l'amant ou l'amante savent le moment exact ou drapé dans la lumière des ors de l'aubes aux brumes se levant a peine , annonce les prémices d'un dépard non avoué, non dit, pour un retour des plus aléatoire .

Alors devant la fenêtre, qui fait entrer d'autres senteurs ,celui qui reste , regarde avec un minime espoir de retrouvailles , une forme floue qui s'eloigne , remuant tout son être et secouant les brumes de la nuit , il prend une cigarette et rêve sur des volutes bleues :courbe d'une hanche , peau luisante de l'amour, odeurs à corps perdus !

Les yeux dans le vague matin frais, il hume les dernières traces de la chambre complice et se roule dans un manteau de fumée et d'odeurs , d'incertitudes .......ce doute qui l'envahit de perdre tout ces gestes ces cris sourds ces odeurs cette violence si charnelle...il ne peut croire que ce ne fut que passage ..il reste là dans la chambre assis sur le rebord de la fen^tre qui lui apporte milles odeurs milles chants de corps à l'unisson , tant de draps qui lui racontent l'amour , son attende se transforme en desir , desir de retrouver ces gestes si doux et si durs a la fois, il espère là, dans la fumée de sa cigarette une géometrie a l'unisson et s'en conveint......ce soir lorsque la lune sera pâle elle amènera des senteurs espèrées, des passions folles pour un mot qu'il ne dira pas .

Car les mots sont inutiles ......seule compte la présence qu'il sent encor ....Passion a vivre a jouer sans mots supperfus...Car les mots, les mots, n'ont là plus rien a dire .

AUDE WIE

                      

Photos Williams Roops Presenté par Aude Wie

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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 21:54

 

MARSEILLE

J'reviens demain ou jamais plus
Mon bel amour de l'Alcazar
Ma mort inconnue
J'ai d'avance perdu la mémoire
A trop laisser traîner mon coeur
Sur tant de trottoirs

Marseille, ville sans frontières
Cité des anges et des démons
Rêves de terre
Accrochés aux mailles d'un filet
Arrimés à tous les limons
De la misère

Et ce jour-là, comme tous les jours
Les écailles sanglantes des poissons
Laqués d'écume
Me rappellent un présent trop flou
A faire mourir mes dix-sept ans
Noyés de brume

Quelques billets, pour un paquet
Danger, pour un garçon maqué
Drôle de conte
Baiser très doux sur front baissé
De Charybde en Scylla, tombé le messager.

Et moi Marseille
Dans un bar du vieux port
Passe-passe confidentiel
Sans regret, sans remord
Tu vois, Marseille
Je jouais au voyou
Et la sueur au cou
Tu m'rendais coup pour coup

Le port, la rade et Notre-Dame
Gardienne de nos braves gens,
Et de leurs drames
Vague bonheur sous le soleil
Je veux une vie sans erreur
Pécheur sans âme

Marseille, je t'aimais mieux hier
Car aujourd'hui, tu te protèges
De trop de soleil
Sous une lamentable bannière
Griffée aux armes d'un destin
En peau de chagrin

Tête de mouton, thé à la menthe
Parfums amers, bouches aimantes
Et accueillantes
Comme j'aimais tes seins voilés
De pudeur, d'espoir maquillée
Toi, si vivante

Et rue Thubaneau, un hammam
Vapeur au bleu des mosaïques
Corps archaiques
Derrière un rideau emperlé
C'est le souvenir d'un ailleurs
A jamais parfait

Et moi Marseille
Dans un bar du vieux port
Passe-passe confidentiel
Sans regret, sans remord
Tu vois, Marseille
Je jouais au voyou
Et la sueur au cou
Tu m'rendais coup pour coup

Je t'ai quitté un soir de neige
Dans l'wagon d'un train oublié
Oui, je m'en allais
Là où le vent cach'rait ma douleur
Marseille, je t'aimais mieux hier
Je t'aimais mieux hier
Je t aimais mieux hier
Je t'aimais... Je t'aimais

(Paroles de Jean Guidonni Presenté par Aude Wie/RAZA)

 

 

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 03:58

 

 

ESTHETIQUE SUICIDE

Quel est ce jour

où les les rêves se brisent

comme l'écume sur la roche

comme le fil d'une vie ,

Non point une expression

mais la sérénité.

Je ne puis transcrire où les mots conduisent

eclatant aux pensées

dans le tumulte des océans qui grondent

apparrait le doute

intense et sublime bannissant toute vérité.

Marchant, marchant vers l'Ailleurs

c'est un si beau jour de juillet

c'est un si beau jour pour un suicide

c'est un si beau jour.....pour mourrir

aux passions des aubes froides.

Eclatant à la surface des eaux mouvantes

alors je vis apparaître le visage de l'Homme

........un Ami s'en est allé

  1. si sûr que je suis seul maintenant.

Les Âmes déchirées

dans la nuit éternelle

voudraient crier cette nuit

une chansson suicide.

Le temps s'arrête,

L'aiguille est mortelle !

Le froid survient

de part trop de lumière

le brouilard rose s'évanouit

Je veux marcher vers l'Ailleurs...

....à la recherche des mots ...

Sans pourriture sans masque blême

des âmes déchirées précipice d'un esthétique suicide .

Je veux huler une chansson triste

et chercher en touches brêves sur un piano fantome

les notes meurtries et frappées

Pour les ämes déchirées

.....JE VEUX RETROUVER LES MOTS

pour la VIE des Âmes déchirées.

Je hurle les pavés de la mort

je hurle la vie des amis trépassés

.......et entre les pavés mouillés de la ville

..........je cherche des mots comme on fouille une tombe

pour la vie des¨Âmes déchirées

             se disperssant sans bruit

dans la nuit noire de la ville carnivore.

Je cherche les mots pour les appeler....ces fantômes d'humain

Amis d'hier sans espoirs

Et je hurle des mots silencieux et sans fin

pour reveiller les rats et les neons ,

les silouhettes a peines perceptibles

se figent tout à coup et se tournent vers moi

........dans le bruit d'un tramway

la lueur blafarde des wagons me renvoie

mon cri :ESPOIR .

                                                                          Aude Wie

                                                            

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